Il serait plus juste de parler de
déficience que de handicap. La déficience est un manque, un dysfonctionnement,
alors que le handicap, c’est le comportement des autres face à cette situation,
les difficultés rencontrées tant sur le plan matériel qu’humain.
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- A la déficience s’ajoute un
handicap social. On tente plus volontiers de remédier à la déficience qu’au
handicap, car dans le premier cas, seule la personne atteinte est concernée,
tandis que dans le second, c’est la société qui est sollicitée.
-
- Autant la
personne handicapée fait des efforts considérables pour pallier à sa
déficience, autant la société peine à remettre en question sa perception de la
différence, alors qu’il n’est pas insurmontable d’y parvenir.
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- Si le principe d’intégration sociale des personnes en situation de handicap
est admis par le plus grand nombre, on constate toujours dans les faits un
manque d’implication des politiques et des grandes institutions qui appliquent
aux situations handicapantes un traitement social qui génère des formes
subtiles d’exclusion et de marginalisation.
Texte
extrait de l'ouvrage Handicap, un challenge au quotidien,
Cesarina Moresi, Philippe Barraqué, éditions Jouvence,
2007, ISBN 978-2-88353-572-5 - Tous droits de traduction,
reproduction et adaptation réservés pour tous pays.
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